BATRAS, L’ENFANT D’ACIER

Dessins d’Emmanuel Pierre


Les héros et les dieux ne naissent pas comme tout le monde. C’est du dos de son père que jaillit le jeune Batras – une grenouille prodigieuse, aussitôt devenue enfant d’acier. Ce prodige est l’œuvre de sa mère, la belle Ranette, seul moyen de sauver son fils avant de disparaitre.

Roi de son pays, ce turbulent et très gentil héros se trouve doté d’une force herculéenne qu’il met au service du bien… sauf lorsqu’il entre en de volcaniques colères. Ce qui lui arrive car il est très susceptible et prompt à se mettre en fusion, surtout lorsque l’on se moque de ses parents. Pochards invétérés, les hâbleurs de la taverne des Costauds l’apprendront à leur dépens.
Pour sauver l’honneur de son père – mais aussi pour tenter de retrouver sa mère, qui lui manque tant – Batras va devoir vaincre le clan des Beaux Chasseurs, couper une branche magique de l’Arbre aux serpents et obtenir de la belle Sadana la broderie qu’elle n’achève jamais. Bien sûr, les géants – gardiens de l’Arbre – voudront se venger. Qu’ils soient stupides ou qu’ils soient rusés, ils verront bien de quel métal se chauffe Batras.
Même les anges du Ciel auront quelques démêlés avec l’enfant d’acier. Il viendra semer la pagaille jusque dans le bureau de saint Pierre. Il faudra que Dieu intervienne…

La plupart des éléments de ce conte sont empruntés à des mythes et récits recueillis dans le Caucase par le grand historien et linguiste Georges Dumézil par qui j’ai connu la geste du héros Batraz (ou Batradz), particulièrement cher aux Ossètes. Les nombreuses illustrations en bleu-nuit et blanc sont de mon ami Emmanuel Pierre. Le livre parut en 2019.