VINGT-SIX ANS AVEC RANCÉ
Propos recueillis par Claude-Henry du Bord et Joseph Vebret. Littératures & Cie, deuxième trimestre 202
— A la rentrée littéraire 2022, vous avez publié simultanément Le Soleil noir, un essai biographique sur l’abbé de Rancé (1626-1700), grande figure du catholicisme français au temps de Louis XIV, et Les hivers et les printemps, roman qui s’inspire d’événements survenus dans la prestigieuse abbaye de la Trappe lorsque Rancé en était le supérieur. En cette rentrée 2023, vous publiez et commentez les Relations de la mort de quelques religieux de l’abbaye de la Trappe, recueil de textes de Rancé lui-même, son grand succès de librairie dans les années 1690. Qu’est-ce qui vous attire chez ce personnage quelque peu oublié ?
– Rancé m’aura occupé vingt-six ans, par inadvertance, si je puis dire. En 1997, après avoir lu un bref encadré sur l’abbé de Rancé que j’avais rédigé dans L’histoire, Anthony Rowley – alors directeur éditorial chez Perrin – m’a suggéré d’écrire une biographie du réformateur de la Trappe. L’encadré, purement informatif, se fondait pour l’essentiel sur la Vie de Rancé de Chateaubriand (1844), ouvrage sans lequel on se s’intéresserait sans doute plus au terrible Abbé. Commenter le Rancé de Chateaubriand est, en effet, devenu un genre en soi, illustré notamment par Julien Gracq et Roland Barthes, voire, dès les années 1920, par Edouard Herriot, figure éminente du radicalisme et de la IIIe République.
Ma lecture de la Vie de Rancé fut donc tardive – à 45 ans – et je n’avais jusque-là de l’Austère qu’une idée assez vague. Je connaissais son portrait, le seul qu’on ait de lui, peint par Rigaud : il a 70 ans, on le voit à son écritoire, en bure blanche cistercienne, plume à la main, crâne de mort sur la table. Je savais aussi la légende de sa conversion, romantique avant l’heure. Il aurait fui le monde, pour s’enfermer dans un cloître, après avoir vu la tête coupée de sa maîtresse, la duchesse de Montbazon, morte brutalement, dont on n’arrivait pas à faire entrer le corps dans un cercueil. L’essai biographique, Le soleil noir revient sur les circonstances, en effet romanesques, de ce « portrait volé » commandé au grand peintre par Saint-Simon et sur les aspects dramatiques de la conversion qui fit d’un riche abbé mondain un réformateur austère et pauvre. Du vivant de Rancé, la radicalité de la Trappe – notamment la règle du silence absolu et le régime ultra-maigre – provoquèrent de vives polémiques et fascinèrent la Cour.
Pour autant, tel quel, nimbé de romantisme, ce que Chateaubriand disait de Rancé me suffisait. C’est d’ailleurs plutôt Chateaubriand qui m’intéressait, notamment sa réinvention du catholicisme au sortir de la violente « révolution culturelle » des années 1790-1800, dont son « revival » de Rancé est sans doute, avec le Génie du christianisme, l’un de ses chefs d’œuvres. Je ne pensais pas aller plus loin que l’encadré. J’avais d’autres projets. Pourtant, j’ai accepté la commande d’une biographie. Moins, pensais-je, pour Rancé lui-même – Chateaubriand semblait y suffire – que pour m’aventurer dans le XVIIe siècle dont j’avais le goût depuis longtemps. Je ne prévoyais pas que cet étrange compagnonnage durerait vingt-six ans. Et qu’il me faudrait plonger dans ce que Rilke nommait la « rumeur du temps ».
Essayer de comprendre, sinon Rancé – qui reste pour moi un homme énigmatique – mais, au moins, le personnage qui fascina ses contemporains, c’est se plonger dans cet extraordinaire moment que fut le « Grand Siècle », c’est-à-dire les cinquante ans qui s’étendent du début de la Fronde (1643) jusqu’à la mort de la Grande Mademoiselle (1693), la dernière frondeuse, date que je choisis pour le symbole. Durant ce demi-siècle– des débuts de Pascal et de Molière jusqu’aux derniers jours de La Fontaine et de Racine – la culture classique se fixe. C’est le temps de la langue française, des Remarques de Vaugelas et de la Grammaire de Port Royal. Le règne de Louis XIV connut alors son triomphe solaire avant d’entrer dans sa lente glaciation, qui se confirme en 1700 avec le début de la guerre de Succession d’Espagne, concomitante à la mort de l’Abbé.
La vie de Rancé s’étend sur cette période, la récuse et la reflète. Elle commence dans la folle vie aristocratique parisienne des Précieuses et du baroque pour s’achever alors que le roi et Mme de Maintenon sont hantés, et beaucoup avec eux, par l’exigence de se remettre en ordre – et tout mettre dans un ordre « classique ». A l’itinéraire du roi Soleil répond celui du Soleil noir. La Trappe s’organise au miroir inversé de Versailles. C’est la même « clientèle », si je puis dire. La Cour et la Trappe correspondent et se connaissent parfaitement. Il y a, par exemple, des liens directs entre Tartuffe, Le Misanthrope et Rancé.
– Ces paradoxes de Rancé, dites-vous, permettent un jeu d‘analogies, passé/présent, avec les contradictions et les conceptions du XXIe siècle. Mais dans quelle mesure peut-on établir un parallèle entre deux sociétés si différentes ?
– « Je désire avec une ardeur incroyable d’être tellement oublié des hommes qu’on ne pense pas seulement que j’ai été », écrit Rancé après sa conversion spectaculaire devant le cadavre de son amie, Mme de Montbazon – amie de cœur ou maîtresse ? En dépit du qu’en dira-t-on, difficile de savoir. Cette grande frondeuse, et grande séductrice, était plus âgée que Rancé de presque quinze ans. Il avait perdu sa mère à douze ans, et l’on a parlé, à propos de Rancé, d’un « complexe d’Hippolyte » par allusion à la Phèdre de Racine. Les femmes d’expérience ont marqué ses choix: femmes du monde et religieuses (souvent les mêmes femmes, maintenant retirées du monde). Elles tiennent une place centrale dans son évolution.
Quoi qu’il en soit des circonstances, le choc est tel – sentiment de culpabilité, obsession de la mort – que le jeune homme riche et doué se convertit à la pauvreté absolue, matérielle et intellectuelle. Celui que l’on destinait à devenir prince de l’Eglise, à l’instar du cardinal de Retz et de Bossuet, ses amis, va se reclore dans la dureté, l’inconfort, l’ascèse et le silence. Excellent helléniste, docteur en théologie, bon dessinateur et bon musicien, il rompt avec la culture et la rejette pour prôner une pratique agressive d’un silence « inculte ». Ce serait anachronique et peu pertinent d’en faire un situationniste à la Guy Debord mais le parallèle mérite d’être esquissé.
Peut-être cette volonté d’inexistence et cette horreur du paraître – au siècle si théâtral du roi Soleil – ont-elles fait, pour moi, de Rancé, le prototype de l’homme sans qualités. La notion d’un non-personnage était chère aux « soixante-dizistes », ma génération en proie aux contradictions la société du spectacle et de l’éphémère. Et Rancé a mené jusqu’au bout cet effacement. « Le temps n’est plus digne de vous, il faut l’oublier et tout ce qui passe », écrit-il encore.
Lorsque je me suis lancé dans ma biographie de Rancé, je ne pensais évidemment pas me confronter à une telle étrangeté politique, esthétique, théologique et spirituelle. Le XVIIe siècle que je croyais familier ne l’est pas du tout, y compris dans sa dimension catholique, parfois étrange pour le catholique d’aujourd’hui, même de formation encore assez traditionnelle. J’avais 13 ans, en 1965, quand Vatican II s’est terminé. Pour l’Eglise de France préconciliaire, le XVIIe siècle français – le « Siècle des saints » – était la grande référence, y compris, bien sûr, le si puissant jansénisme. Pourtant, plus je me suis confronté au Grand Siècle, plus je l’ai trouvé presque exotique à la façon d’une « pensée sauvage », nous confrontant à nos propres conventions.
Ce dépaysement produit par l’enquête sur Rancé répondait sans doute à mes interrogations sociales, religieuses, amoureuses et esthétiques. Entre 1997 et 2023, notre société a définitivement et profondément changé de siècle, voire de vision du monde. Mais j’ai retrouvé, en étudiant Rancé des tensions toujours bien présentes : le conflit du religieux et du politique, la redéfinition conflictuelle des rapports entre les hommes et les femmes, le problème du libre arbitre et de la responsabilité personnelle. Je ne parle pas de la « fin de vie » qui est au cœur de toute l’entreprise Rancé, comme en témoignent les récits d’agonie recueillis dans les Relations de la mort de quelques religieux de l’abbaye de la Trappe. Ils valurent au monastère de la Trappe un afflux de postulants, notamment des jeunes officiers traumatisés par les violences des incessantes guerres du règne. « Je ne suis qu’un cloaque », écrit l’un d’eux.
Au cardinal de Retz, qui rumine ses échecs et s’ennuie dans sa prison dorée de l’abbaye de Saint-Denis, Rancé écrit : « Tout ce qui passe dans cette vie n’est que vanité et ne mérite pas un seul instant les soins d’un homme qui en attend une autre, et le monde est fait de manière et se discrédite tellement de lui-même, qu’il ne faut ni grâce, ni vertu, pour le quitter. »
– Commencée en 1997, la biographie de Rancé a paru neuf ans plus tard, en 2006. Elle a obtenu le prix Combourg-Chateaubriand l’année suivante. Pourquoi l’avez-vous reprise pour en publier seize ans après une version assez profondément remaniée ?
– Je ne puis certainement pas me comparer à Anton Bruckner mais j’ai en commun avec ce compositeur d’être à maturation lente et de souvent devoir produire une deuxième version de ce à quoi je tiens. A moins, qu’à l’instar d’une vache, j’aie deux estomacs littéraires et qu’il me faille ruminer.
Quand Le soleil noir parut en 2006 chez Perrin, je n’envisageais évidemment pas une nouvelle édition. Mais, parallèlement, durant ces neuf années passées en l’insaisissable compagnie de Rancé, j’avais commencé à travailler aux images et aux questions que faisaient naître sa présence/absence. Les premiers éléments d’un roman se formaient, qui donneraient, bien plus tard, Les hivers et les printemps. Si bien, qu’à peine attelé à ce futur roman, dès 2005, le monde de Rancé poursuivit en moi son travail, captant toutes sortes d’éléments.
Je lisais de nouveaux textes du XVIIe siècle ou sur le XVIIe siècle, je découvrais d’autres tableaux, d’autres musiques de cette époque. Tout cela interagissait avec les bruits et fureurs du monde bien réel autour de moi. Les angles d’approche se multipliaient. Plus le roman avançait, plus je savais qu’il faudrait reprendre la biographie. Cela d’autant plus qu’Antoine de Baecque, en 2011, me proposa d’éditer pour la collection « Le temps retrouvé » au Mercure de France, les étranges Relations de la mort des moines, dont la dernière édition remontait à 1755. J’y retrouvai, sous un nouveau point de vue, les forts portraits de religieux et les dérangeantes agonies qui m’avaient frappé quelques années plus tôt, en rédigeant la biographie du Soleil noir, première mouture.
Le roman des Hivers – alors toujours en cours – en fut sensiblement modifié, voire réorienté, tout comme la version n°2 du Soleil noir, qui était toujours à venir. Aussi ai-je profité de la publication des Hivers et des printemps pour proposer à Michel Mollard, des éditions du Condottiere, qui avait accepté l’aventure, d’y joindre la version définitive du Soleil noir et une version, fatalement revue et corrigée (c’est plus fort que moi), des Relations. Et voilà comment on passe un quart de siècle avec Rancé.
– « Amour, théologie, politique et contes de fées ». C’est ainsi que vous présentez le roman Les hivers et les printemps. En quoi la qualité des relations politiques et amoureuses du temps de Louis XIV est-elle à même de nous faire comprendre les enjeux de notre siècle et de son grand désordre amoureux ?
– Le romanesque ne manque pas dans l’existence de cet homme qui voulait radicalement se retirer du monde, se taire et se préparer à l’unique exercice digne pour lui d’intérêt : mourir pour entrer dans « l’éternité de Dieu » après une agonie qui, comme celle du Christ, serait un corps à corps victorieux avec l’angoisse, la souffrance et toute la vanité d’un monde indigne. Paradoxalement, cela fit de lui l’une des autorités les plus recherchées de cette société qu’il reniait. Son monastère, dont il voulait faire une « solitude affreuse », devint l’un des plus courus de France et d’Europe. Ce frondeur radical, qui voulait sortir du jeu, devint malgré lui un enjeu politique, voire un instrument de pouvoir. Au point que les dix dernières années de sa vie le mettent – littéralement à son corps défendant – au cœur d’invraisemblables intrigues : la Ville et la Cour, comme on le disait à l’époque, se mêlent des affaires de la Trappe. Ce monde du silence est hanté de rumeurs et de complots.
Le cardinal de Richelieu – dont Rancé était le filleul – avait un principe qui semble être encore celui de notre République : « Ce qui cause du trouble dans la religion en cause aussi dans l’État ». Aussi Louis XIV se mêle-t-il de mettre fin aux troubles de la Trappe. Ce qui m’a donné l’idée d’imaginer l’envoi dans ce monastère du Perche d’un ambitieux trentenaire, maître des requêtes, le chevalier de Charnat – une sorte d’énarque – chargé d’y voir plus clair. En ce temps, le lieutenant-général de police n’hésitait pas à interroger lui-même les personnes suspectes de déviances théologiques…On imagine le ministre de l’Intérieur discutant avec une visionnaire mystique des nuances entre la prière active et la prière d’abandon… Encore que les distinguos sur la « laïcité républicaine » soient parfois proches, il est vrai, de la scolastique.
Le chevalier de Charnat des Hivers est amoureux, comme l’Alceste du Misanthrope (et comme Rancé lui-même, jadis) d’une jolie duchesse cultivée mariée à un barbon. Comme Célimène, la duchesse hésite à choisir parmi ses soupirants, partageant l’avis des Précieuses, de Mlle de Scudéry et des grandes frondeuses que fréquenta Rancé : « Devenu un mari, dit-elle, le plus honnête homme prend nécessairement la place du maître. Et les maîtres sont propres à se faire tyrans. À moins que d’aimer jusqu’à perdre la raison, je ne perdrai jamais la liberté. »
On devine que ces thèmes – politique, religion, liberté amoureuse – permettent de jouer des registres passé/présent. D’autant plus qu’à l’époque Mme de Maintenon et Louis XIV s’en prirent violemment à la mystique du « pur amour » défendue par Mme Guyon et Fénelon, poussant Rancé à s’en mêler, par l’intermédiaire de son ami Bossuet. Ce que Rancé fit de manière piteuse et brutale : cet « esprit d’enfance », mozartien avant l’heure, cette fantaisie de l’imaginaire que célébrait Mme Guyon lui étaient étrangers. C’est l’époque (1694-1697) où Charles Perrault, le champion des Modernes, publie ses Contes de Ma Mère l’Oye. Ils auront un succès européen, notamment auprès des femmes, et remettent à la mode un merveilleux plus ou moins étouffé depuis la Fronde.
Aussi, mes personnages, qui lisent les Classiques aussi bien que les Modernes, s’interrogent-ils sur les inquiétudes de l’époque. D’où vient ce trouble dans la religion comme dans l’Etat, dans le particulier comme dans l’universel ? Prédestination ou libre arbitre ? Sommes-nous responsables et coupables de nos fautes ? Pouvons-nous prétendre, comme le voulaient Adam et Eve, à la connaissance du Bien et du Mal ? Bref, le chevalier de Charnat tente de rétablir l’ordre et la raison. Il s’avance dans le Grand Siècle comme dans un labyrinthe au cœur duquel l’attend précisément ce qui cause du trouble dans la religion comme dans l’Etat. Ou dans l’amour. Tout cela n’est pas seulement propre au XVIIe siècle…
— Vous avez été, entre autres, responsable des pages littéraires de La Croix, rédacteur en chef de Lire, producteur sur France Culture, journaliste à Livre Hebdo, fondateur des éditions Alma. Quels sont les livres qui vous ont façonné, fabriqués ? Et quels sont ceux qui vous accompagnent aujourd’hui ?
– Louis XIV, au terme de sa vie, regretta d’avoir trop aimé la guerre. Sans doute ai-je trop aimé les livres, mais sans regret. En tout cas, je suis bien incapable de dire quels sont ceux qui m’ont le plus influencé : la liste serait longue. A peine l’aurais-je donnée que je voudrais y ajouter une liste complémentaire, sans compter la musique et l’image qui comptent aussi beaucoup.
Pour s’en tenir au roman, Les hivers et les printemps, on devine que je me suis appuyé sur le XVIIe siècle et notamment sur les auteurs que j’ai cités – mais aussi la musique et les arts de l’époque. Délibérément, toutefois je n’ai pas écrit un roman historique. C’est comme au cinéma : les décors et les costumes respectent le plus possible le style Louis XIV mais les paroles, le point de vue et le montage sont d’un homme du XXIe siècle.
Comme l’affirme Claude Simon : on n’écrit jamais qu’au présent sur tout ce qui surgit en nous au moment où l’on écrit. Même s’ils ne peuvent évidemment le dire, certains de mes moines ont lu Teilhard de Chardin, Michel de Certeau et quelques exégètes d’aujourd’hui. Sans bien sûr y paraître, le directeur de conscience du chevalier m’a tout l’air de s’intéresser à Jung et le chevalier lui-même est plus ou moins barbouillé de Le Goff et de Furet. Quant au narrateur s’il s’efforce d’obtenir certaines tournures vaguement redevables à Saint-Simon, il a lu celui-ci avec les lunettes de Proust, sans avoir une aussi bonne vue que ce dernier.
Un texte est toujours le produit des textes accumulés et retravaillés par notre mémoire. A la nébuleuse que je viens d’indiquer, j’ajouterais donc deux œuvres qui m’ont débloqué au moment où je butais sur le ton et la forme propres à ce livre-ci. Il s’agit du Vent, de Claude Simon (1957), sous-titré Tentative de restitution d’un retable baroque et des Soldats (Die Soldaten), un opéra de Bernd-Aloïs Zimmermann (1960), lui-même adapté du drame Les soldats de Jakob Lenz (1776). J’ai étudié assez longuement les deux œuvres, qui m’ont apporté des solutions, par analogie plus que par imitation.
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Rancé. Le soleil noir, 370 p. – Les hivers et les printemps, 436 p. de Jean-Maurice de Montremy. – Relations de la mort de quelques religieux de l’abbaye de la Trappe, de l’abbé de Rancé (édition, présentation et notes de J.-M. de Montremy), 320 p. Les trois livres sont aux éditions du Condottiere (distribution Pollen).